La limitation des frais pour incidents de paiement facturés représente un vrai gain pour les usagers qui paient en moyenne 320 euros de frais bancaires par an.
Les banques françaises se sont engagées lundi à plafonner les frais pour incidents de paiement facturés aux personnes les plus fragiles financièrement. Elles ont accepté de limiter ces frais à 200 euros par an, à la demande de Bruno Le Maire, qui a réuni lundi à Bercy les dirigeants des grands réseaux français ainsi que François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Ces 200 euros représentent un vrai gain pour nombre de personnes modestes, qui paient en moyenne 320 euros de frais bancaires par an, selon l'Observatoire de l'inclusion bancaire (OIB), voire 500 euros pour 20 % d'entre elles, contre 180 euros pour l'ensemble de la population. «Cela montre notre détermination à aider les publics les plus fragiles dans notre pays», a expliqué Bruno Le Maire.
Cependant, chaque établissement reste libre de fixer son propre plafond dans la limite de ces 200 euros. L'Observatoire de l'inclusion bancaire et le superviseur bancaire (ACPR) vérifieront que les banques jouent le jeu. Si ce n'est pas le cas, le gouvernement pourrait décider de rendre la mesure contraignante en l'inscrivant dans la loi. Ce plafonnement concerne les 350.000 Français ayant souscrit fin 2017 l'«offre bancaire spécifique» à prix et services réduits. Ce qui ne représente que 10 % des 3,5 millions de personnes en situation difficile et pouvant y prétendre. Les banques se sont donc aussi engagées à élargir de 30 % (soit 130000 personnes supplémentaires) le nombre de bénéficiaires en 2019. «Les banques partagent l'ambition du ministre d'une augmentation très significative du nombre de nouvelles souscriptions, écrit la FBF dans un communiqué. Elles s'engagent à contacter individuellement chaque client éligible.»
Enfin, des mesures préventives sont prévues pour tous les clients afin de leur éviter que leur compte vire au rouge, entraînant des frais d'incidents de paiement. Les réseaux mettront notamment en place des «services d'information et d'alerte sur la situation de leur compte (SMS…)». Mieux informés, les Français, dont 60 % dépassent tous les ans leur découvert autorisé, seront-ils plus vigilants?
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